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Transition énergétique en panne?

La transition énergétique se caractérise par deux grands principes. Il faut fournir des services énergétiques optimaux pour répondre aux besoins de la population de la manière la plus efficace possible et remplacer autant que faire se peut l’énergie fossile par des sources d’énergie renouvelables. Cela dit, il y a du chemin à parcourir et il faut travailler fort dans les coins, car les carburants fossiles représentent encore aujourd’hui plus de 80 % de toute l’énergie primaire consommée dans le monde.

Malheureusement, même si on produit aujourd’hui beaucoup plus d’énergie de sources renouvelables comme l’éolien, le solaire, la géothermie et la biomasse, cette augmentation de la production n’arrive même pas à couvrir la croissance de la demande. Pour sa part, l’efficacité énergétique voit ses progrès effacés par l’effet rebond. Plus les appareils sont efficaces, plus les consommateurs demandent de puissance et de confort. Dans le domaine des voitures par exemple, tous les gains d’efficacité du parc automobile depuis 1990 au Québec ont été largement effacés par la préférence des consommateurs pour des VUS et des camions, ce qui fait que les émissions de GES du transport n’ont cessé d’augmenter dans ce secteur. Une note de l’Institut de recherche en économie contemporaine parue le 31 mai montre que le déploiement des bornes pour les voitures électriques sera un frein pour le développement de cette filière sur laquelle le gouvernement compte pourtant dans sa stratégie de transition énergétique.

La croissance économique et les préférences des consommateurs sont-elles les seules responsables de cette faible performance ? Il semble que non. Les gouvernements n’arrivent pas à agir avec cohérence et continuent de subventionner les filières d’énergie fossile. L’achat du pipeline Trans Mountain par le gouvernement Trudeau la semaine dernière et le projet d’en tripler la capacité pour exporter toujours plus de pétrole des sables bitumineux vers l’Asie, est un bel exemple de la schizophrénie dont font preuve nos dirigeants dans le domaine de la transition énergétique.

Et nous sommes loin du compte ! Une autre étude, parue dans Environmental Research Letters, montre que pour atteindre la cible de l’Accord de Paris, il faudrait arrêter immédiatement 20 % des centrales thermiques de production d’électricité (ce qui représente une puissance de 1200 Gigawatts (32 fois la puissance installée d’Hydro-Québec). Début 2017, les producteurs d’électricité avaient des projets pour 3440 GWe supplémentaires de centrales au gaz et au charbon, de quoi doubler le bilan carbone du secteur électrique mondial.

Dans le domaine des technologies, l’Agence internationale de l’énergie a identifié 38 technologies prometteuses, mais seuls la voiture électrique, l’éclairage aux LED, les panneaux photovoltaïques et les centres de données à faible consommation énergétique connaissent une croissance satisfaisante. Les autres sont en retard ou très en retard faute d’investissements.

La transition énergétique est une idée séduisante. Mais au-delà des mots, il faut une véritable volonté et des stratégies cohérentes pour en faire une réalité.

Appel à communication du colloque ASD des 10 et 11 mai 2016

La Chaire de recherche en éco-conseil de l’UQAC organise, en partenariat avec l’Institut de de Francophonie pour le développement durable (IFDD), organe subsidiaire de l’Organisation internationale de Francophonie (OIF), un colloque international sur l’Opérationnalisation du développement durable : quel rôle pour l’analyse systémique de durabilité (ASD) les 10 et 11 mai 2016 à Montréal (Canada) dans le cadre du Congrès annuel de l’ACFAS.

Colloque 634_Acfas_Appel_a_communication_UQAC-IFDD

L’opérationnalisation du développement durable (DD) est une étape nécessaire pour l’avènement de nouveaux modes de développement plus respectueux des capacités des systèmes naturels et humains. L’analyse systémique de durabilité (ASD) est une approche pertinente pour piloter cette opérationnalisation.

Ce colloque souhaite rassembler les acteurs interpellés par l’analyse systémique de durabilité (ASD), définir et circonscrire la notion d’ASD et mieux caractériser le champ émergeant de connaissances qu’elle constitue. Il souhaite aussi identifier les  forces, les limites, les opportunités ainsi que les défis de l’ASD, puis, diffuser les connaissances et faire connaître ce nouveau contexte d’application du DD lié aux ODD, notamment par le biais des actes du colloque.

Le colloque vise à faire le point sur la formalisation de l’ASD et son avancement à travers les résultats de travaux réalisés à l’échelle internationale, nationale et locale. On y explorera les perspectives et les limites de l’ASD dans l’opérationnalisation du DD.

On y abordera les bases conceptuelles de l’analyse systémique de durabilité, les outils de l’ASD et leur application ainsi que les autres expériences d’ASD dans le monde aux échelles internationale, nationale, locale et dans les divers milieux scientifique, politique et industriel.

Le colloque offrira dans son programme l’espace pour un nombre limité de communications ouvertes portant sur l’ASD, des études de cas ou des avancées théoriques issues de la recherche. Nous vous invitons à soumettre dès maintenant votre proposition de conférence en indiquant si vous souhaitez produire un texte pour publication dans les actes. Les propositions de communications doivent être acheminées  par courrier électronique à claude_villeneuve@uqac.ca et à georges.lanmafankpotin1@uqac.ca au plus tard le 12 févier 2016. Nous encourageons tout particulièrement les étudiants des 2è et 3è cycles en éco-conseil à soumettre leurs travaux.

Format des propositions : 20 mn de présentations suivies d’une période de discussion de 10 mn, résumés ne dépassant pas 400 mots remis en deux versions (une anonymisée et une précisant les nom, qualité et affiliation de l’auteur), langue française.

Actes du colloque : Les contributeurs auront la possibilité de soumettre leur communication pour publication dans les actes du colloque, coédités par la Chaire en éco-conseil, l’IFDD et l’UNDESA.

Dates à respecter

  • Soumission d’une proposition de communication 12 février 2016
  • Confirmation des propositions 29 février 2016
  • Soumission des textes et présentations 2 mai 2016
  • Paiement des inscriptions et tenue du colloque 10 mai 2016
  • Soumission des textes révisés 1 juin 2016
  • Publication des actes novembre 2016

 

Formation continue : 8e Perfectionnement en éco-conseil

La 8e édition du perfectionnement en éco-conseil  se tiendra à l’UQAC, le 20 janvier 2016. Le perfectionnement en éco-conseil vise à effectuer un transfert de connaissances théoriques et pratiques développées par des intervenants en développement durable et par la Chaire en éco-conseil.

Cette année, nous proposons une réflexion collective sur le concept de Transition : Faire autrement pour être pertinent.

Pour mener à bien cette réflexion, nous voulons explorer à la fois les fondements théoriques de ce champ disciplinaire émergeant et apprendre davantage sur son opérationnalisation par la présentation de cas concrets.

8e perfectionnement en éco-conseil

Vous pouvez également pour 40 $ de plus participer au colloque des étudiants au DESS en éco-conseil : L’énergie où va le monde ?

Inscription : cesam.uqac.ca
20 janvier – Perfectionnement : 260 $ (plus les taxes applicables)
20 et 21 janvier – Perfectionnement et colloque : 300 $ (plus les taxes applicables)

Sous forme d’attestation, les participants se verront remettre 0,6 unité d’éducation continue (UEC) pour le perfectionnement et 0,6 UEC pour le colloque. Nos formations sont développées pour répondre aux exigences des différents ordres professionnels.

Conférence de la Chaire à l’Université de Reims Champagne-Ardenne le 23 novembre 2015

Jean-François Boucher (Ph.D.) professeur-chercheur et Pierre-Luc Dessureault, professionnel de recherche de la Chaire en éco-conseil vont représenter l’UQAC dans un séminaire thématique sur la durabilité des campus universitaires, à l’Université de Reims Champagne-Ardenne (France).

Ils parleront du cheminement de l’UQAC dans la mise en place d’une politique de développement durable.

Programme seminaire Eco-Campus-sf

Formation sur la gestion durable du carbone forestier en Afrique

2 mai 2013

Une formation sur la gestion du carbone en milieu forestier et agroforestier tropical s’est déroulée du 14 janvier au 1er février 2013 à Dschang, au Cameroun. Cette dernière découlait d’un partenariat entre la Chaire en éco-conseil de l’UQAC, sous la direction de Claude Villeneuve, l’Université Laval et l’Université de Dschang et réunissait des professionnels de tous horizons afin de réfléchir sur la lutte aux changements climatiques.

Jean-François Boucher, chargé de cours et professeur associé au Département des sciences fondamentales de l’UQAC, assurait la majeure partie de la formation. Les contenus offerts en Afrique étaient d’ailleurs dérivés du, offert par l’UQAC depuis 2010.

Pour plus de détails, voir http://uqactualite.uqac.ca/la-chaire-en-eco-conseil-de-luqac-rayonne-jusquen-afrique/ ou programme court de deuxième cycle en gestion durable du carbone forestier